Rapport d’enquête sur l’accrochage d’une ligne à haute tension par LE DÉSIRÉ le 4/04/2007 sur le Rhône

Le 4 avril 2007, l’automoteur le Désiré, naviguant sur le Rhône a heurté, de l’extrémité haute d’une grue située en plage arrière, un câble haute tension traversant le fleuve à hauteur du port Édouard Herriot, immédiatement en aval du confluent Rhône/Saône, qu’il venait de quitter. Le câble a été sectionné et s’est abattu sur les deux rives.
Les conséquences de l’accident ont été importantes, d’une part en termes de circulation automobile du fait de la chute du câble sur l’autoroute A7, et d’autre part en termes d’alimentation électrique d’une partie de l’agglomération lyonnaise. Le BEA-TT a décidé une enquête technique, après accord du Ministre chargé des Transports, dans le cadre de la loi n°2002-3 du 3 janvier 2002 sur la sécurité des infrastructures et des systèmes de transports.

Le présent rapport, après avoir rendu compte des investigations réalisées et établi le scénario de l’accident, analyse les causes de celui-ci et définit des orientations préventives afin d’éviter le retour d’un accident similaire.

La cause principale de l’accident est le niveau anormalement bas de la ligne à haute tension surplombant le domaine public fluvial, non conforme aux prescriptions du Règlement général de police de la navigation intérieure (RGPNI).
Cet accident a par ailleurs été rendu possible par la conduite du marinier qui n’a pas pris la précaution de replier sa grue avant de quitter le quai, la laissant à demi-déployée à la limite du gabarit de 15 m au-dessus du plan d’enfoncement prescrit par le RGPNI.

Le rapport émet sept recommandations à l’attention du Service de navigation Rhône-Saône, de la Compagnie nationale du Rhône et de la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer, qui concernent :
- la préservation et le contrôle des gabarits fluviaux ;
- l’adaptation des règles de pilotage ;
- l’éclaircissement des responsabilités entre le Service de navigation Rhône-Saône et la Compagnie nationale du Rhône dans la gestion des autorisations d’occupation temporaire relatives au domaine public fluvial ;
- l’établissement d’un plan d’exposition aux risques du Rhône utilisé comme voie navigable.

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